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Tableaux de bord économique de l'Ile-de-France de 2022

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Les tableaux de bord économique sont téléchargeables au format pdf en bas de page

 

4ème trimestre 2022

Des tendances récentes contrastées
pour l'économie francilienne

Même si l’économie francilienne a de nouveau globalement bien résisté au quatrième trimestre 2022, certaines évolutions ont marqué le pas sous l’effet des contraintes actuelles.

Ainsi, le nombre de défaillances d’entreprises dans la région, même s’il reste encore limité comparativement à ses niveaux d’avant la pandémie, a continué à augmenter fin 2022, le déficit commercial francilien a atteint 78,5 milliards d’euros sur l’ensemble de 2022, l’emploi salarié privé n’a progressé que de 4 300 unités au cours des trois derniers mois de 2022, etc.

Pour autant, le taux de chômage francilien (6,9 % au quatrième trimestre 2022) s’est stabilisé à un niveau comparable à ceux observés fin 2008 – début 2009 ; surtout, la fréquentation hôtelière dans la région a dépassé de 3,7 % son volume pré-pandémie et le nombre de passagers de Paris Aéroport a continué à se rapprocher de ses standards d’avant la crise sanitaire.

Conjoncture française

Après avoir déjà été cantonnée à seulement 0,2 % au troisième trimestre 2022, la croissance du PIB hexagonal a été encore inférieure fin 2022 (+ 0,1 %) ; contrairement au trimestre précédent, la contribution du commerce extérieur a été positive au quatrième trimestre 2022 tandis que celle de la demande intérieure est passée en territoire négatif. Sur l’ensemble de 2022, la croissance en France s’est élevée à + 2,6 % (après + 6,8 % en 2021).

Parallèlement, la progression de l’emploi salarié privé a ralenti fin 2022 (+ 0,2 % sur un trimestre au quatrième trimestre, après + 0,4 % au trimestre précédent) ; le taux de chômage a malgré tout continué à se réduire au dernier trimestre de 2022 à la fois en France métropolitaine et sur l’ensemble de la France pour atteindre respectivement 7,0 % et 7,2 %.

Tendances à court terme

En Ile-de-France, l’économie a continué à résister début 2023. Le ralentissement de la hausse des prix des matières premières a notamment favorisé l’activité dans l’industrie francilienne tandis que, malgré les difficultés persistantes de recrutement, le bâtiment a surmonté les contraintes, en particulier grâce au second œuvre dont le chiffre d’affaires est stimulé par les travaux de rénovation énergétique.

Toutefois, les mouvements sociaux ont pesé sur les services, notamment sur l’hébergement-restauration ; par ailleurs, la demande adressée aux entreprises reste contrainte par l’inflation (l’indice des prix à la consommation a augmenté de 5,6 % sur un an en mars selon la première estimation de l’Insee) et devrait l’être encore jusqu’à la mi-2023.

Malgré ce contexte toujours délicat, le nombre de demandeurs d’emploi en Ile-de-France s’est de nouveau réduit en février et est désormais au plus bas depuis janvier 2013.

Demande d'emploi

Très nettement reparti à la hausse au printemps 2020 pour atteindre jusqu’à 830 540 unités en avril 2020, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) en catégorie A en Ile-de-France s’est depuis réduit en plusieurs phases.

demande emploi graphique

Repassé sous son niveau d’avant-crise (649 870 en février 2020) en janvier 2022, le nombre de demandeurs d’emploi a ensuite oscillé autour de 630 000 jusqu’en octobre dernier avant de repartir à la baisse pour atteindre 591 840 en décembre dernier (soit - 9,1 % sur un an) ; son niveau est ainsi au plus bas depuis début 2013.

Au plan national, le reflux du nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité s’est avéré encore plus marqué ; ainsi, en décembre 2022, le volume de demandeurs d’emploi en catégorie A était inférieur de 13,0 % à celui de février 2020 (contre seulement – 8,9 % en Ile-de-France) et se trouvait au plus bas depuis fin 2011.

Avril 2023

 

3ème trimestre 2022

Malgré les vents contraires, l'économie francilienne résiste toujours

Dans la continuité des mois précédents, l’activité francilienne a de nouveau bien résisté aux vents contraires au troisième trimestre 2022.

Au plan sectoriel, le nombre de nuitées hôtelières dans la région (19,2 millions de juillet à septembre) a notamment continué à se redresser et a retrouvé son niveau de l’été 2019. Parallèlement, l’emploi salarié privé a continué à croître en Ile-de-France l’été dernier : il dépasse désormais de 3,7 % son point haut d’avant la pandémie, ce qui a permis au taux de chômage francilien (6,9 %) de repasser sous les 7,0 % et d’être désormais comparable aux taux observés fin 2008 – début 2009. Pour autant, certaines évolutions témoignent des contraintes actuelles.

Tout d’abord, même si le nombre de défaillances d’entreprises dans la région est encore limité comparativement à ses niveaux d’avant pandémie, sa remontée s’est encore accélérée (+ 60,3 %) ; par ailleurs, le coût de l’énergie et la faiblesse de l’euro face au dollar ont provoqué un nouveau creusement du déficit commercial francilien (75,5 milliards d’euros d’octobre 2021 à septembre 2022).

Conjoncture française

Après s’être contracté de 0,2 % au premier trimestre 2022, le PIB hexagonal s’est redressé aux deuxième (+ 0,5 %) et troisième (+ 0,2 %) trimestres; au cours de l’été dernier, la contribution de la demande intérieure est restée positive mais elle a été compensée, en partie, par celle, négative, du commerce extérieur.

Ainsi, après les neuf premiers mois de 2022, l’acquis de croissance en France était de 2,6 %. Parallèlement, l’emploi salarié privé a continué à augmenter au troisième trimestre 2022 (+ 0,6 % sur un trimestre, soit près de 120 000 créations nettes).

Dans le même temps, le taux de chômage s’est réduit de 0,1 point au cours de l’été 2022 à la fois en France métropolitaine et sur l’ensemble de la France pour atteindre respectivement 7,1 % et 7,3% ; pour autant, son reflux s’est interrompu puisqu’il oscille entre 7,1 % et 7,2 % depuis fin 2021 en France métropolitaine (et entre 7,3 % et 7,4 % sur l’ensemble du pays).

Tendances à court terme

Fin 2022, en dépit d’un contexte toujours incertain, l’économie francilienne a de nouveau fait front fin 2022. Même s’ils continuent à peser sur les perspectives des chefs d’entreprise franciliens, certains freins à l’activité observés depuis plusieurs mois se sont même desserrés (problématiques d’approvisionnement, prix des matières premières) ; toutefois, d’autres paraissent, au contraire, s’inscrire dans la durée (difficultés de recrutement, hausse du coût de l’énergie).

La demande adressée aux entreprises est restée contrainte par l’inflation (l’indice des prix à la consommation a augmenté de 5,9 % en décembre) et risque de l’être encore jusqu’à la mi-2023. Malgré ce contexte délicat, le marché du travail résiste et le nombre de demandeurs d’emploi s’est nettement réduit ces derniers mois (591 840 demandeurs d’emplois sans aucune activité en Ile-de-France en décembre dernier contre 651 270 douze mois plus tôt).

emploi salarié graphique
 

Alors qu’il avait perdu plus de 100 000 unités en 2020, l’emploi salarié privé francilien a retrouvé son niveau d’avant-crise sanitaire à la fin de l’été 2021. Depuis, il continue à augmenter et le rythme de hausse ne faiblit pas. Ainsi, au troisième trimestre 2022, il a crû de 0,8 % sur un trimestre et de 2,8 % sur un an ; le nombre de créations nettes en Ile-de-France a ainsi été supérieur à 40 000 au cours de l’été dernier après avoir déjà dépassé 30 000 unités au cours des deux premiers trimestres de 2022. Toutefois, le rebond post pandémie de l’emploi est resté moins soutenu en Ile-de-France qu’au plan national : l’emploi salarié privé en France est supérieur de 4,4 % à son point haut d’avant la crise sanitaire alors que le surplus est cantonné à 3,7 % en Ile-de-France.

Janvier 2023

 

2ème trimestre 2022

L’incertitude s’installe malgré la résilience de l’économie francilienne

Conjoncture française

Après s’être contracté de 0,2 % au premier trimestre 2022, le PIB hexagonal a rebondi de 0,5 % au deuxième trimestre et la France a ainsi évité la « récession technique » (i.e. deux trimestres consécutifs de repli du PIB). En effet, la contribution du commerce extérieur et celle de la demande intérieure sont redevenues positives. Parallèlement, l’emploi salarié privé a continué à augmenter au deuxième trimestre 2022 (+ 0,5 % sur un trimestre) mais le nombre de créations nettes est resté sous la barre des 100 000 (92 951, après 88 250 début 2022) ; malgré cette orientation favorable de l’emploi, le taux de chômage a augmenté de 0,1 point au printemps 2022 à la fois en France métropolitaine et sur l’ensemble de la France pour atteindre respectivement 7,2 % et 7,4 %.

Tendances à court terme

En dépit d’un contexte de plus en plus incertain, l’économie francilienne a continué à faire preuve de résilience à la rentrée, même si l’industrie apparaît plus affectée que les autres secteurs. Les problématiques d’approvisionnement se modèrent mais continuent malgré tout de peser sur les perspectives des chefs d’entreprise franciliens. Par ailleurs, les difficultés de recrutement représentent toujours, pour une très large part des secteurs, un frein à l’activité. Surtout, les conséquences macroéconomiques du conflit en Ukraine maintiennent les tensions sur les cours des matières premières et, plus encore, sur les prix de l’énergie ; l’évolution des prix à la consommation est au plus haut en France depuis les années 1980, l’inflation s’étant tout juste assagie à la fin de l’été et ayant atteint, selon la première estimation de l’Insee, 5,6 % en septembre.

Octobre 2022

1er trimestre 2022

L’économie francilienne a bien résisté début 2022

Dans un contexte marqué par la vague omicron puis le déclenchement de la guerre en Ukraine, l’activité francilienne a globalement bien résisté au premier trimestre 2022. L’emploi salarié privé a continué à croître en Ile-de-France début 2022 et dépasse désormais de 1,7 % son point haut d’avant la pandémie ; parallèlement, le taux de chômage francilien s’est réduit de 0,1 point pour se fixer à 7,0 % et a ainsi retrouvé un niveau comparable à ceux de début 2009.

Pour autant, l’intérim a marqué le pas en fin de trimestre ; par ailleurs, même s’il est toujours faible, le nombre de défaillances d’entreprises est reparti à la hausse en Ile-de-France début 2022.

Au plan sectoriel, les tendances sont hétérogènes : les commercialisations de bureaux en Ile-de-France cumulées sur douze mois ont repassé le cap des 2 000 000 m² pour la première fois depuis début 2020 tandis que l’activité hôtelière est restée plus affectée par les conséquences de la crise dans la région-capitale que dans les autres régions de l’hexagone.

Conjoncture française

Après que la croissance s’est déjà nettement modérée au quatrième trimestre 2021 (+ 0,4 %, après + 3,2 % au trimestre précédent), le PIB hexagonal s’est contracté de 0,2 % au premier trimestre 2022 ; en effet, si la contribution du commerce extérieur est restée positive, celle de la demande intérieure a tiré son évolution vers le bas. Dans ce contexte, l’emploi salarié privé a certes encore augmenté au premier trimestre 2022 (+ 0,3 % sur un trimestre) mais le nombre de créations nettes d’emplois s’est fortement réduit (69 585, après 169 278 fin 2021) ; parallèlement, le taux de chômage s’est réduit de 0,1 point début 2022 à la fois en France métropolitaine et sur l’ensemble de la France (soit respectivement 7,1 % et 7,3 %) et côtoie ses points bas d’avant la crise financière de 2008.

tableau
 

Juillet 2022

 

Auteur : Mickaël LE PRIOL

 

 

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