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Création d'entreprise

Glaaster : une startup à visée éducative

Glaaster Glaaster

Comme chaque année, la CCI Paris Ile-de-France accompagne 32 startups à VivaTech pour accroitre leur visibilité et accélérer leur développement. Focus sur l’une d’entre elles : Glaaster, qui met l'intelligence artificielle au service des enfants dyslexiques en adaptant l'école à leurs besoins et en transformant les devoirs en jeux. Interview de Baptiste Brejon, cofondateur de Glaaster, pour découvrir la genèse de cette startup, ses projets et l'aide dont elle a bénéficié !

Comment est née l’idée de Glaaster ?

Nous sommes, Antoine Auzimour et moi-même, tous deux ingénieurs en informatique. Nous nous sommes rencontrés sur les bancs de l’école il y a dix ans et avions notamment en commun la volonté d’entreprendre.

Antoine étant lui-même dyslexique, il souhaitait mettre ses compétences en informatique et sa spécialité en IA au service des personnes qui souffrent de troubles dyslexiques, sachant que 8 % de la population est concernée. Après avoir interrogé 150 familles avec des enfants dyslexiques, nous avons constaté que les devoirs occupaient chaque jour 2 heures de leur temps, avec des disputes et des pleurs à la clé ! Nous avons donc voulu les aider.

En quoi consiste l’activité de l’entreprise ?

Nous voulons adapter l’école aux besoins des enfants dyslexiques. Concrètement, l’outil permet de photographier un contenu textuel scolaire (devoir, leçon…) et de l’envoyer sur la plateforme que nous avons créée. L’IA, en fonction de ce qu’elle sait et comprend de l’utilisateur, va adapter ce contenu en adoptant des corrections graphiques –couleurs sur des graphèmes ou des phonèmes, ajout d’espaces, surlignement…– pour que l’utilisateur ne subisse plus son trouble.

Chaque trouble dyslexique, étant unique et personnel, nécessite un besoin différent, à l’image des problèmes de vue, avec des corrections propres à chacun. N’ayant pas les compétences nécessaires en neurosciences, nous travaillons en collaboration avec le centre de recherche en neurosciences de Lyon. Cela nous permet de déterminer le profil cognitif de chaque enfant et de trouver la correction idoine. Nous transformons également les devoirs en jeux : l’enfant qui fait ses devoirs gagne des points qu’il peut convertir en cadeaux sur la plateforme !

Que vous a apporté l’accompagnement de la CCI Paris pour la création de Glaaster ?

Lorsque nous avons commencé notre projet d'entreprise, il y a un an, nous ne savions pas comment nous y prendre ni par où commencer. Nous nous sommes donc rapprochés de la CCI Paris et avons eu l’opportunité de rencontrer Maël Fleuret qui est le Startup Manager. Devenu notre conseiller privilégié, il nous a fait entrer dans le programme Entrepreneur#Leader qui nous a énormément apporté. On a ainsi été guidés dans la construction de notre projet, avec des conseils et des informations pour répondre à nos questionnements, mais aussi nos doutes et nos zones d’ombre.

Nous avons aussi été mis en relation avec les bons interlocuteurs au bon moment en fonction de nos besoins. Maël Fleuret nous a fait rencontrer des établissements publics et privés, des acteurs du monde de l’éducation, de la communication et du financement. Soit toutes les briques nécessaires au lancement et au développement de l’entreprise.

Qu’attendez-vous de votre participation au club Boost Startup de la CCI Paris ?

C’est une communauté de jeunes entrepreneurs qui rencontrent tous les mêmes besoins et les mêmes problématiques. L’objectif est d’être plus forts ensemble, de se serrer les coudes, de se donner des conseils et d’organiser des mises en relation, voire de faire du business ! Nous allons participer au club Boost Startup qui jouera, de la même manière que la CCI, le rôle de mise en relation, de partage des informations utiles, d’échanges… pour accélérer notre développement. Avec un an d’expérience, nous pourrons déjà faire un premier retour d’expérience aux entrepreneurs moins avancés que nous.

Quels sont vos projets ?

La première version de la plateforme a démarré en janvier dernier avec une dizaine de familles. L’objectif est de commercialiser la deuxième version en septembre prochain après l’avoir testée pendant l’été auprès de bêta-testeurs.

Nous envisageons par ailleurs de déployer notre solution à l’international, dans les pays anglo-saxons. Mais c’est un challenge qui ne s’improvise pas ! Nous souhaitons donc nous faire accompagner par la CCI. On capitalise beaucoup sur l’expérience, les compétences et le réseau de la CCI Paris Ile-de-France à l’étranger.

Enfin, qu'attendez-vous de votre présence sur le stand de la CCI à VivaTech ?

Nous avons eu la chance d’être sélectionnés par la CCI, dans le cadre d’un appel à candidatures, pour participer à VivaTech. Nous avons de fortes attentes en termes de visibilité, de financement et de collaborations. Étant sur un projet BtoC de masse qui répond à un besoin quotidien des familles, nous avons besoin d’être vus et connus le plus largement possible par le grand public. Et VivaTech est donc une opportunité.

Sur la partie technique, nous souhaitons y rencontrer des acteurs du numérique afin de comprendre comment ils traitent les problématiques du RGPD ou de la gestion des données. VivaTech ayant une portée internationale, nous espérons également créer des collaborations avec des interlocuteurs étrangers pour créer des ponts avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

Sur le financement, étant en phase d’accélération, nous souhaitons nouer des contacts avec des organismes bancaires comme la BNP et peut-être aussi de fonds d’investissement pour un horizon plus lointain, à un an. Nous avons déjà obtenu un prêt d’honneur de 60 k€ auprès de Bpifrance et d’Initiative Grandes écoles et universités (IGEU), et récolté 100 K€ en love money. Nous espérons que VivaTech fera levier afin d’obtenir un prêt bancaire entre 60 k€ et 160 k€.

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