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L'économie circulaire : un modèle vertueux pour l’entreprise et l’environnement

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Réutilisation, recyclage, reconditionnement, location, réparation, écoconception… les pratiques liées à l’économie circulaire sont variées et visent à réduire le gaspillage et optimiser l'utilisation des ressources. Les entreprises ont donc tout intérêt à s’engager dans cette voie qui leur permet de diminuer leurs consommations, réaliser des économies, réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et nourrir leur responsabilité sociétale (RSE). Explications.

Economie circulaire : des objectifs économiques et écologiques

L’économie circulaire permet de tendre vers un système durable où les ressources sont utilisées de manière plus efficiente, contribuant ainsi à la préservation de l'environnement et à la construction d'une économie plus résiliente.

Il s’agit de passer d’un modèle linéaire qui consiste à "extraire-fabriquer-consommer-jeter", à un modèle circulaire, plus vertueux, axé sur le cycle complet d’un produit : allant de la première extraction de matière première à la fin du dernier déchet en passant par toutes les étapes de la vie du produit.

« Si ce concept peut, au premier abord, sembler un peu abstrait pour l’entreprise, ses objectifs sont beaucoup plus concrets. L'économie circulaire vise en effet à rationaliser l'utilisation des ressources (matières premières, énergie, eau, matériaux…), à réduire ses déchets et à minimiser l'impact environnemental de ses activités. » explique Pierre-Olivier Viac, responsable Transition écologique à la CCI Paris Ile-de-France.

Une ambition pouvant être partagée par toutes les organisations responsables pour des raisons à la fois économiques et écologiques.

Comment passer d’un modèle linéaire à un modèle d’économie circulaire ?

« Les entreprises peuvent activer plusieurs leviers pour tendre vers l’économie circulaire. »

Gestion et valorisation des déchets

« Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ! La lutte contre le gaspillage est donc essentielle. Il faut réduire au maximum les quantités de déchets envoyés en décharges ou incinérés et diminuer le plus possible, voire supprimer, la production de déchets dangereux. »

La mise en place d’une gestion performante des déchets passe également par un tri efficace de tous les matériaux recyclables ou réutilisables (papiers-cartons, verre, plastique, bois, biodéchets, métaux) afin de mieux les valoriser. La gestion des déchets est en effet un poste de coûts importants pour les entreprises. Une gestion optimisée peut donc être une source d’économie non négligeable.

Allongement de la durée de vie des produits

Les entreprises ont intérêt à allonger la durée de vie des produits pour prolonger leur utilisation, que ce soit par la réparation, la remise à neuf ou la réutilisation. Plusieurs pistes sont envisageables et cumulables :

  • Les marchés de l’occasion et de la seconde main se développent fortement, il est donc devenu relativement simple et économique, tout en étant écologique, de se tourner vers des fournisseurs de produits reconditionnés : équipements de bureaux, matériels informatiques…

  • A l’autre bout de la chaine, l’entreprise peut aussi faire appel à des acteurs de l’économie circulaire pour qu’ils récupèrent ses propres matériels obsolètes pour les revendre ou les recycler.

  • L’entreprise peut également agir sur les produits qu’elle propose en apportant des solutions de maintenance et en optimisant la réparabilité. « Par exemple, en facilitant l’accès aux pièces détachées par la mise en place d’une plateforme d’approvisionnement pour ses clients ainsi que pour les revendeurs et reconditionneurs. Les solutions recherchées ayant pour but de faire en sorte que la réparation d’un bien soit plus pertinente que l’achat d’un produit neuf. »

Ecoconception de vos produits et services

L’écoconception consiste à intégrer la protection de l’environnement dès la conception des biens ou services. Elle a pour objectif de réduire leur impact environnemental tout au long de leur cycle de vie : extraction des matières premières, production, distribution, utilisation et fin de vie.

« Pour une entreprise, écoconcevoir ses produits et services permet d’agir sur plusieurs facteurs en faisant en sorte qu’ils consomment moins d’énergie, nécessitent moins de matières ou de substances dangereuses ou controversées, durent plus longtemps, soient réparables, réutilisables ou recyclables. Les premiers pas de l’écoconception sont souvent faciles et peu coûteux à mettre en place, et permettent bien souvent une réduction des coûts : économies de matière (par allègement) ou d’énergie consommée, optimisation de la chaîne logistique (taux de remplissage des camions, chaîne du froid…), moindres quantités de déchets à traiter… » D’autres mesures, telle la relocalisation de la production, par exemple, en vue d’utiliser les ressources territoriales et de réduire le transport, seront en outre plus lourdes à mettre en œuvre.

Dans tous les cas, l’écoconception stimule l’innovation, et les produits et services écoresponsables peuvent permettre de se différencier des concurrents et de gagner des parts de marchés.

Vente d’un usage plutôt que d’un produit

Les entreprises peuvent également faire évoluer leur modèle d’affaires vers l’économie de la fonctionnalité ou l’économie servicielle. L’objectif n’est alors plus de vendre un bien mais de vendre son usage. « Le client profite de produits ou services uniquement en payant l’usage réel qu’il en a ou les résultats qu’il en attend. La location est l’exemple le plus évident, mais il existe d’autres pratiques bien connues comme les impressions papier acquises sans posséder de photocopieuse ou encore l’électricité payée en fonction de sa consommation. »

Ces pratiques se multiplient et se diversifient très fortement depuis quelques années et vont, sans aucun doute continuer à croître. L’entreprise conserve la propriété du produit. Ainsi, plus le bien est durable, plus l’entreprise va pouvoir vendre d’usages et ainsi la démarche est profitable non seulement d’un point de vue économique, mais aussi environnemental.

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Partage et mutualisation

Les entreprises ont intérêt à privilégier les modèles commerciaux qui favorisent le partage ou l'échange de biens et services plutôt que la possession individuelle.

« Ces modèles peuvent notamment se développer à l’échelle territoriale (par exemple, un parc d’activité) où il sera plus efficace de mutualiser des besoins entre plusieurs entreprises (achats groupés d’énergie, gestion collective des déchets…) ou de favoriser l’utilisation d’un sous-produit ou d’une ressource produite par une entreprise voisine (utilisation de chaleur fatale produite par un data-center pour chauffer une serre, réutilisation des rejets de matières premières pour d’autres processus de production…) »

* * *

Si les grandes entreprises peuvent s’appuyer sur des expertises internes pour adopter une stratégie et déployer un plan d’actions pour s’engager dans l’économie circulaire, les TPE/PME ont en revanche un vrai besoin d’aide et de conseils progresser dans ce domaine. « La CCI Paris Ile-de-France leur propose donc un accompagnement sur mesure avec un suivi personnalisé par un conseiller CCI, des consultants experts sélectionnés en fonction des domaines d’intervention et un co-financement de l’ADEME. » conclut Pierre-Olivier Viac.

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