Former des jeunes responsables et éclairés !
« A HEC, notre ambition est de former des jeunes responsables et éclairés qui puissent façonner un monde qui a du sens pour eux, mais aussi pour les autres. » Yann Algan, doyen des programmes pré-expérience à HEC Paris, nous explique comment les défis sociétaux et environnementaux sont pris en compte dans le cursus Grande école.
Consciente de sa responsabilité et déterminée à contribuer à bâtir un monde plus durable et respectueux du vivant, HEC a engagé un processus de transformation pour répondre aux enjeux majeurs auxquels nous sommes confrontés : du réchauffement climatique aux transformations sociétales et technologiques. « Nous devons en effet faire face à des défis cruciaux tout en répondant aux aspirations d’une jeune génération qui n’attend pas uniquement un questionnement, mais des réponses. Des réponses qui soient équilibrées, qui permettent de comprendre l’ensemble des enjeux, mais aussi d’apporter des solutions concrètes. » souligne Yann Algan.
Depuis la rentrée 2023, HEC Paris propose donc à l’ensemble des étudiants de première année (qui arrivent au niveau L3, donc après leurs classes préparatoires), un parcours d’engagement au service de la préservation des écosystèmes et de la cohésion de la société. Ce parcours s’articule autour de trois expériences.
- Il y a tout d’abord le séminaire « sens et durabilité » qui commence par une immersion à Chamonix pour prendre conscience, sur le terrain, de la fonte des glaces et avoir une première rencontre très concrète avec les changements climatiques. Il est enrichi par des conférences et un cours de trente heures sur les enjeux planétaires, piloté par François Gemenne, co-auteur du rapport du GIEC qui a rejoint HEC en septembre 2023. « Ce cours a la spécificité d’être pluridisciplinaire, d’aborder les sujets d’enjeux planétaires dans toutes leurs dimensions : biodiversité, société, économie, droit, finance, supply chain… avec aussi avec un éclairage spécifique sur le monde de l’entreprise. La grande nouveauté, c’est qu’on ne se contente pas du constat, on dote les étudiants de savoirs et d’outils qui permettront aux entreprises et autres acteurs de se transformer pour préserver la planète et le vivant. »
- Le deuxième volet concerne l’engagement citoyen. « Pendant le premier semestre, les étudiants doivent effectuer trente heures de bénévolat au sein d’associations, qu’il s’agisse de maraudes, d’aide aux devoirs, de distributions alimentaires, d’opérations de dépollution… Cette expérience ayant pour but de leur faire prendre conscience des fractures et de la diversité sociales. »
- Troisième volet, l’obligation d’effectuer un stage de terrain de trois semaines en tant qu'exécutant (manutentionnaire, caissier, préparateur de commande, agent d’entretien, ouvrier agricole…). C’est non seulement une ouverture sur la société au service du bien commun, mais aussi une première ouverture sur le monde de l’entreprise. « L’objectif est d’appréhender la réalité de l’entreprise et du monde du travail dans toutes leurs dimensions. Nombre de nos étudiants auront par la suite des stages (en M1 ou à la fin de leurs études) dans des fonctions managériales. Il est donc absolument nécessaire qu’ils aient une expérience des tâches d’exécution. »
Mais, naturellement, pour former des jeunes responsables et éclairés, capables de participer à la transformation du monde, l’engagement d’HEC ne se limite pas à ce nouveau parcours proposé la première année du cursus Grande école. Les étudiants recevront, tout au long de leur scolarité, une formation basée sur trois piliers :
- « Nous les sensibilisons et les amenons à réfléchir sur tous les grands enjeux, qu’il s’agisse du réchauffement climatique, de l’IA, des conflits géopolitiques, de la polarisation de nos sociétés… afin qu’ils soient capables de comprendre ces enjeux stratégiques, avec une ouverture à tous les savoirs et un esprit critique.
- Deuxième pilier, la compréhension en profondeur du fonctionnement des organisations, de la société et de ses acteurs à partir d’une approche très pluridisciplinaire des sciences du management, sciences sociales et sciences des données.
- Troisième pilier : au-delà de leur esprit critique, nous développons leur capacité à apporter des solutions, avec une approche entrepreneuriale, mais aussi leur capacité à créer du consensus, à négocier, à fédérer l’ensemble des acteurs... »
HEC a également transformé en profondeur les cours fondamentaux en sciences du management. Car il ne suffit pas d’ajouter des cours sur les enjeux climatiques, il faut que ces enjeux soient incorporés au sein des enseignements en finance, comptabilité, économie.... « L’ensemble des professeurs ont ainsi travaillé ensemble pour faire évoluer les paradigmes d’enseignement. Par exemple, en "supply chain" ou logistique, on visait essentiellement à minimiser les coûts de transport, alors qu’aujourd’hui, on cherche à réduire l’empreinte carbone de l’ensemble des transports. De la même façon, les cours de finance ont incorporé la nécessité de financer la transition écologique. »
Cette réforme est une étape car HEC est dans un processus continu d’amélioration et de réflexion sur la façon dont on peut répondre au mieux aux enjeux contemporains et former les jeunes à leurs nouvelles aspirations. « Pour autant, notre objectif est constant : former des responsables éclairés, capables de poser les bonnes questions, mais aussi d’y apporter des solutions avec un impact positif sur les organisations, les citoyens et la société. » conclut Yann Algan.